
Kwizihiza imyaka 51 u Rwanda rusubiranye Ubwigenge bwarwo.
Banyarwanda, Banyarwandakazi, nshuti za Fondasiyo Umurage Nyarwanda, mbasuhuje mbifuriza amahoro, n’umunsi mwiza twibukaho Ubwigenge bw’igihgu cyacu –Rwanda. Nk’uko benshi muri mwe mubizi, Fondasiyo Umurage Nyarwanda ni umuryango udaharanira inyungu ugamije gufasha abanyarwanda ndetse n’abandi babishaka, kurushaho kugira ubumenyi buhagije mu mateka yacu, umuco wacu, ndetse no gushakira hamwe uko abanyarwanda bamenya kandi bagashyira mu bikorwa intego z’itahirizamugozumwe (social cohesion).
Itariki ya 1 Nyakanga, ni umunsi utazibagirana mu mateka y’u Rwanda, kuko ari kuri uwo munsi, mu mwaka wa 1962 abakoloni b’abanyaburayi basubije abanyarwanda uburenganzira bwabo bwo kwifatira ibyemezo birebana n’ubuzima bwose bw’igihugu. Uko abakoloni bageze mu Rwanda, uko baruyoboye, ibyiza ndetse n’ibibi bakoze, uko ubwo bwigenge bwagezweho n’uko bwakoreshejwe, byose ni amateka yacu kandi tukaba dufite inshingano yo kuyamenya ngo adufashe gutegura ejo hazaza.
Ukwezi kwa Nyakanga kandi, gufite byinshi kutwibutsa mu mateka y’u Rwanda:
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Hari ku itariki 4 Nyakanga 1994, ubwo ingabo za FPR-Inkotanyi zari zimaze imyaka hafi 4 (ine) zirwanya ubutegetsi bwari buyobowe na Juvenal Habyarimana, zafataga umujyi wa Kigali (Umurwa mukuru w’u Rwanda).
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Hari ku itariki 5 Nyakanga 1973, ubwo General Major Juvenal Habyarimana wari umukru w’ingabo z’u Rwanda, yafataga ubutegetsi ku ngufu akuyeho uwari Perezida Grégoire Kayibanda.
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Hari ku itariki 19 Nyakanga 1994, ubwo FPR-Inkotanyi yari imaze gufata ubutegetsi ku ngufu hamenetse amaraso menshi cyane, yashyiragaho Guvernoma yayo ya mbere iyobowe na Minisitiri w’Intebe Faustin Twagiramungu, naho Pasteur Bizimungu aba Perezida wa Repubulika yungirijwe na General Major Paul Kagame.
Fondasiyo Umurage Nyarwanda rero ifite inshingano yo kubafasha kumenya no gusobanukirwa n’ibyabaye kuri iyi minsi, kugira ngo abakiri bato babimenye, abakuru babibonye batabyibagirwa maze amateka yacu agasibangana. Ni muri uru rwego rero twabateguriye inyandiko ibasobanurira icyo Ubwigenge ari cyo n’uko bwagezweho mu Rwanda.
Fondasiyo Umurage Nyarwanda rero ibifurije umunsi mwiza, kandi ariko ibahamagarira kuzirikana ku bandi bantu bo mu bihugu bitandukanye byo ku isi bakiyoborwa n’abanyamahanga, cyangwa se bakiyoborwa mu buryo batihitiyemo.
Uwashinze, kandi akaba n’umuyobozi wa Fondasiyo,
Vivence Kayiranga Kalitanyi.
Le mois de Juillet dans l’histoire récente du Rwanda / July month in the recent history of Rwanda.
Le 01 Juillet 1962 : Indépendance du Rwanda.
Au Rwanda l’idée de l’indépendance a fait son chemin, du temps de la monarchie, vers les années 1957. La cause de cet éveil de conscience s’inscrivait dans la décolonisation de certains pays africains, comme le Ghana et la Guinée. En ce moment-là, au Rwanda, la conscience du peuple était très tendue à cause des problèmes d’injustice sociale pérenne à laquelle la monarchie n’était pas prête à mettre fin, en tant que bénéficiaire privilégié de la situation. En effet, la monarchie avait des inquiétudes sur une éventuelle réaction en faveur de la population opprimée, réaction de la part de l’autorité du Tutelle belge, à laquelle la monarchie était sensée obéir.
Aussi, pour la monarchie, il était bien indiqué de réclamer l’indépendance afin de continuer à gouverner le pays dans l’injustice sociale comme elle l’avait fait durant des siècles.
Il y’aurait lieu de se rappeler qu’en 1957, l’élite hutu avait fait un document adressé au roi Mutara III Rudahigwa et à la tutelle belge, document dénonçant les injustices sociales et, qualifié de « manifeste des bahutu ». Malgré cette extériorisation de l’existence des problèmes au sein du peuple, problèmes que la monarchie considérait comme le pilier de son pouvoir, et, donc, impossible à déraciner, si ce n’est par auto suicide, il fallait mettre la pression sur la Tutelle, afin qu’une fois décolonisé le pays puisse faire la pression de la population, sans rendre compte à personne. Sachez aussi qu’en 1957 étaient les associations sans but lucratif d’obédience hutu à l’instar du MDR (Mouvement Démocratique Républicain) et de l’APROSOMA (Association pour la Promotion Sociale des Masses) qui seront, dans la suite, transformées en partis politiques.
Les leaders de ces partis politiques ont vite réalisé la duplicité de la monarchie de vouloir maintenir la masse populaire dans la féodalité pendant qu’elle exigeait l’indépendance avant de trouver une solution équitable à cette question d’injustice sociale. C’est pour cela que dans des manifestations publiques destinées à sensibiliser les autorités de Tutelle sur la cause de la justice sociale dont le peuple avait soif, les leaders bahutu ont enseigné au peuple les slogans comme : « Démocratie d’abord, car, l’indépendance précipitée égale féodalité ».
Lorsque le parti politique UNAR (Union Nationale Rwandaise) d’obédience tutsi est né, en 1957, son objectif primordial était la lutte pour l’indépendance du Rwanda. Le roi Mutara III Rudahigwa, contrairement à son père, le roi Yuhi Musinga, était progressiste. Son progressisme lui a valu d’être haï par certains extrémistes de la cour royale qui était, quant à elle, très conservatrice. C’est pour cela que les gens influents de la cour royale depuis les années 1956 ont cherché à l’éliminer par plusieurs manières dont l’empoisonnement (kunywa) afin qu’il cède la place à un autre roi aussi conservateur que toute la cour royale. Le roi Mutara III Rudahigwa avait pu résister à toutes les tentatives malheureuses de son élimination. Mais la cour royale considérait sa résistance comme une lâcheté. C’est pour cela d’ailleurs, que la reine mère Kankazi Radegonde, après avoir prêté l’oreille au contenue du télégramme lui envoyé de Bujumbura, par le Vice-gouverneur du Rwanda-Burundi, Jean Paul Haroy, télégramme annonçant la mort du roi le 25 Juillet 1959, elle s’est écriée en disant : « cette-fois ci, il a osé mourir », au lieu d’être affligée par la mort de son fils, elle était, visiblement, plutôt, heureuse. Ce qui prouvait, sans aucun doute, que le roi avait refusé de mourir, malgré les conseils abondant dans ce sens pour sauver la dynastie, selon laquelle, Rudahigwa n’était plus capable de défendre convenablement ses intérêts. L’analyse de la situation permet de conclure que les bourdes monumentales commises par la monarchie, après la mort de Rudahigwa, sous le roi Kigeli V Ndahindurwa, bourdes qui ont été à la base de la révolution, le 01/11/ 1959, ne pouvaient pas être commises du vivant de Rudahigwa, et, que, par conséquent, la révolution n’aurait pas eu lieu; même, si, à l’état actuel des choses, on ne se tromperait pas en affirmant que cette révolution semble avoir accouché d’une souris, étant donné le pouvoir féodo-présidentiel installé, aujourd’hui, au Rwanda du FPR.
Revenant sur l’indépendance du Rwanda : au moment où l’on se rendait compte que la féodalité n’était plus problème : après la fuite du roi Kigeli V Ndahindurwa, et, pendant qu’il y avait l’autonomie interne avec Dominique Mbonyumutwa comme président intérimaire de la république pré-indépendante ; alors les formations politique, dont le MDR majoritaire, ont sollicité l’indépendance à L’ONU.
L’ONU a accepté l’idée et a intimé l’ordre à la tutelle belge de la mettre en pratique dans les meilleurs délais. C’est ainsi que la Belgique a fixé la date du 01 Juillet 1962 en échéance de l’indépendance du Rwanda et du Burundi.
A ce jour, le drapeau belge fut remplacé par les couleurs du Rwanda (Rouge-Jaune et Vert). Le premier gouvernement mis en place par Grégoire Kayibanda était d’Union Nationale comprenant 4 partis politiques, à savoir : le MDR, l’APPROSOMA, le RADER et l’UNAR. Dès le 4 Juillet 1962, les Inyenzi ont multiplié les attaques armées contre le Rwanda jusqu’en 1968. A partir de cette année-là, aucune autre attaque n’a été enregistrée jusqu’au 01 Octobre 1990, jour où les attaques armées ont recommencé par les inyenzi déguisés en Inkotanyi.
Le 05 Juillet 1973 : deuxième République.
Les causes ayant motivé le Coup d’Etat Militaire du 05 Juillet 1973 sont multiples à tel point que leur énumération pourrait construire tout un livre. Ce que les gens ne pourraient pas occulter, c’est que, à ce moment-là, les Coups d’Etat Militaires en Afrique, nouvellement indépendante étaient devenus la mode. Ce fait créait, évidemment, au sein de la hiérarchie militaire du Rwanda une soif de pouvoir. Cependant, il était impensable de renverser le gouvernement sans prétexte assez sérieux, au risque de s’attirer le mécontentement de la population, aux conséquences imprévisibles.
Bien que les causes étaient nombreuses, la plus immédiate a été les troubles ethniques de Février-Mars 1973. Ces troubles ethniques ont fait que le président Kayibanda a créé des missions spéciales de service pour les hauts cadres de l’armée, envoyés dans les secteurs où les troubles avaient été particulièrement sévères pour y mettre fin. C’est ainsi que le Colonel Alexis Kanyarengwe fut envoyé au Petit Séminaire de Nyundo. Le Colonel Nsekalije Aloys, envoyé aux usines à the de Shagasha à Cyangugu, et quant au Colonel Benda Sabin, il fut envoyé à l’Office Rwandais du Tourisme et des Parcs Nationaux (ORTPN). Ces officiers se sont sentis humiliés à travers ces missions qui auraient pu être convenablement accomplis par leur subalternes dans l’armée ; d’autant plus qu’il était évident que le Président de la République voulait les éloigner l’un de l’autre, de sorte qu’il leur soit difficile d’harmoniser leur point de vue sur la situation qui régnait dans le pays, et sur le comportement qu’il convenait d’adopter.
Malgré tout, le Colonel Kanyarengwe, qui était considéré comme un homme infatigable, parvenait à s’arranger pour les rencontrer, car, bien que dispersés depuis le 23 Mars 1973, après 3 mois seulement, c’est-à-dire le 05 Juillet 1973, ils ont mis en œuvre le Coup d’Etat Militaire qu’ils avaient bien planifié. Le plus gradé de l’armée, le General Major Habyalimana Juvénal assuma la Présidence de la deuxième République.
Il donc possible d’en déduire que l’histoire importante, n’est pas tant les cérémonies de ce jour, que les circonstances qui furent à la base de cet évènement.
July 4, 1994 RPF takes over Kigali; July 19, 1994 the government is sworn in.
This article is a condensed account of what transpired in Rwanda on its political front since late 1950s to July 19, 1994 when the Rwandan Patriotic Front (RPF), mostly composed by Batutsi usurped power from the Bahutu’s supremacy on power since independence.
After the Bahutu social revolution of 1959 whereby the system of monarchy was abolished, thousands of Batutsi and their few Bahutu sympathisers went into exile. Rwanda became independent on July 1, 1962. The first president of the young Republic was Mr. Grégoire Kayibanda.
From the date of his inauguration, he received a baptism of fire by a group of armed Batutsi recently in exile calling themselves Inyenzi (Cockroaches in Kinyarwanda), first from Zaire and later from Burundi. Although their attempts were curtailed by government forces their invasions resulted into sporadic massacres of Tutsis inside the country, which also provoked many more refugees to flee.[1]
The total number of Rwandan refugees since 1970s has been a subject of controversy. The United Nation High Commission for Refugees (UNHCR) provides the total of one hundred and seven thousands settled and distributed in all neighbouring countries as follows:
In Burundi, at Muramba, Kayongozi and Kigamba, settlements established in 1962, they numbered 19 thousands. In Mugera established in 1965 they were 27,300. The remaining 7,700 lived outside settlements.[2]
In DRC, Bibwe: 4,700; Ihula: 1,800; Kalonge: 800.
In Tanzania, Muyenzi: 6,500; Karagwe: 2,300; Mwesi: 3,100.
Uganda, Nakivali: 7,000; Oruchinga Valley: 11,000; Kahunge: 8,000; Ibuga: 100; Rwamawanje: 2,500; Kyaka: 2,200; Kinyara: 3,000.[3]
Some authors believe that their number had reached five hundred thousands by 1990, constituting one of the largest refugee communities in Africa. Thousands had only distant memories of Rwanda; thousands more born in refugee camps had never even seen it.”[4]
In 1979, Rwandan refugees in exile formed a political platform, the Rwandese Alliance for National Unity (RANU), which became the Rwandese Patriotic Front (RPF) in 1987.[5]
“From 1982 cross-border refugee problems began to affect Rwanda’s relations with Uganda, and would later contribute to violence within Rwanda. In October Rwanda closed its border with Uganda after an influx of 45,000 refugees.”[6]
Rwandan refugees in Uganda were threatened with repatriation by Obote government. When Museveni broke ranks with him and went into the bush to stage a guerrilla movement, Rwandan refugees fought for him. “By the end of the Museveni campaign in January 1986 that saw the final overthrow of Obote, nearly a quarter (3000) of the NRA’s force of 14000 was Rwandan”[7]. Their task was accomplished and their next mission was to come back to the land of their forefathers. “Overnight, on 30 September 1990, some 4,000 Tutsis “deserted” the Ugandan army, taking weapons and equipment with them.”[8] The invasion force was led by Major Gen Fred Rwigema, a former Ugandan Deputy Minister of defense.[9] This was not a desertion per se, but a well-planned attack.
Forty two months later, Rwanda would never be the same. “On the night of 6 April 1994, President Habyarimana and Burundian President Cyprien Ntaryamira were returning from regional talks in Tanzania. At around 8.30 p.m., as their plane neared Kayibanda International Airport in Kigali, two missiles fired from near the airport’ perimeter struck the aircraft, which crashed into the garden of the presidential palace, killing everyone on board”.[10] His death is considered by many analysts and most of Rwandans as the powder keg of Rwandan genocide. After the death of Habyalimana, Inkotanyi intensified their attacks and after three months of heavy fighting, they jubilantly entered Village Urugwiro (Presidential Office).
Witnesses said forces of the rebel Rwandese Patriotic Front (RPF) pushed into central Kigali shortly after daybreak following two days of intense artillery bombardment. Hundreds of dispirited government soldiers, fleeing the rebel advance, tramped up the Central African city’s mist-shrouded hills to escape southwards through the one exit not sealed by RPF fighters.[11] “I Am so happy, for so long I have dreamed of walking through the streets of Kigali”, said Colonel Franck Mugambage, the RPF commander.[12]
On 19 July 1994 RPF put in place a government called “Broad based Government of National Unity”, with Pasteur Bizimungu as the President of the Republic, after the Rwandan genocide, Major General Paul Kagame as the Deputy President at the same time Minister of defence and Faustin Twagiramungu as the Prime Minister.
Both days –July 4th and July 19th - remain important dates in Rwandan History. However, the July 4th is the most celebrated by the current RPF-led government. The July month is therefore very significant with regards to the Rwandan History. At the Rwandan Heritage Foundation, we believe that many more important events preceding the above dates have happened and our task is to shed more light about them as they transpired.
The Independence Day –July 1, 1962 remains relevant as many countries of the world get a chance to reflect on the legacy of the colonisation. July 5, 1973 is also an important day when a civil regime was overthrown by a military regime. Equally important is the July 4th when the RPF conquered the capital city of Rwanda which led to the formation of their first government on July 19, 1994.
[1] Uwechu et al, (eds.). Africa Today, (London: Africa Books Ltd, 1996) p. 1234.
[2] Sedruddin Aga Khan in Hugh C. Brooks and Yassin El-Ayouty (eds.) Refugees South of the Sahara, An African dilemma (Westport : Negro University Press, 1970)P. 281.
[3] Ibid., p. 289.
[4] Martin Meredith, The State of Africa, a History of Fifty years of Independence, Free Press, 2005 , p. 491
[5] Http: //www.gov.rwa/History, accesses on 25 June 2013; Africa today, 1996, p. 1236.
[6] Phil Clark and Zachary D. Kaufman, Africa South of the Sahara 2011, 40th ed., (London & New York: Rutledge, 2009), p. 977.
[7] Franck K. Rusagara, “Resilience of a Nation: A History of the Military in Rwanda (Kigali: Fountain Publishers Ltd, 2009), p. 173.
[8] Meredith, The State of Africa, 2005, p. 492.
[9] Africa South of the Sahara 2010, p. 978.
[10] Clark, The Gacaca Courts, Post- Genocide Justice and Reconciliation in Rwanda: Justice without Lawyers (Cambridge University Press, 2010) p. 14.
[11] Julian Bedford, “French warnings as Kigali falls to Rwanda rebels”, The Independent Newspaper, (Kigali: Tuesday 05 July 1994).
[12] Ibid.